Déclaration loi travail CCE du 04 juillet 2016

déclaration commune CGT CFE-CGC

Depuis maintenant près de 4 mois, des centaines de salariés de Thales Avionics, ont participé au plus profond mouvement social qu’est connu notre pays depuis de nombreuses années. C’est ainsi la troisième fois que nous nous exprimons sur la Loi Travail dans cette enceinte.

Les dernières déclarations des différents acteurs  permettent d’illustrer, de confirmer le réel objectif de cette loi. Ainsi Pierre Gattaz, déclarait suite à sa rencontre avec M. Valls que l’article 2 était la « dernière chose intéressante » de la Loi Travail. La droite sénatoriale, a félicité la ministre pour la qualité de son travail. Les forces les plus conservatrices, les plus offensives face aux droits des salariés soutiennent ce texte et sa logique, notamment en invoquant une soit disante volonté d’améliorer le dialogue social. En 2014, près de 36500 accords d’entreprises en France ont été signés. Nul besoin d’inverser la hiérarchie des normes pour développer les droits des salariés. Pour ce qui concerne Thales et Thales Avionics, on voit que le dialogue social existe, nombres d’accords d’entreprises sont discutés, voire mêmes signés. Au final il s’agira donc surtout avec cette loi de faire peser sur les salariés la pression des objectifs financiers de l’entreprise en imposant plus de flexibilité, et de précarité.

Si « il n’y a rien de bon dans le  Macron », ce n’est guère mieux chez El Khomry : l’article 11 qui facilite les licenciements, article 52 qui vient fragiliser un peu plus les privés d’emplois, l’article 44 qui démembre la médecine du travail, etc etc et le meilleur d’entre tous l’article 2 (avec la possibilité de construire des accords moins-disants socialement, la fragilisation des temps partiels, de l’organisation du travail – astreintes, congés etc)…

Ce projet de loi qui n’est pas le seul en Europe (Belgique, Italie, Espagne, Grèce mais aussi Allemagne…) est un des facteurs de rejet de cette Europe de la finance par les peuples. Il doit donc retourner à sa vraie place : dans les poubelles de l’histoire !

Et pour sortir de ce conflit par le haut, et pour restaurer le dialogue, et il est indispensable que de véritables négociations s’engagent entre le gouvernement, les forces sociales de notre pays.

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