Madame, Monsieur,
Les délégué-e-s syndicaux et syndicales de la société Thales AES ont constaté qu’une même stratégie est déployée sur les 2 établissements relevant de cette société constituant à mettre en œuvre du télétravail sur la base moyenne de 1 jour de télétravail (accord TAES) pour les salarié-e-s dont l’activité le permet.
Par ce mail, nous tenons donc à vous informer que la direction du site de Thales AES de Chatou, malgré nos demandes, reste sur un traitement au cas par cas sans règle formalisée et donc ne veut pas adapter le télétravail aux circonstances de la pandémie et ce en contradiction avec les dernières directives du Président de la République et du gouvernement au-delà des limites que se fixe la société. Nous vous faisons état de travail notamment en openspace, dans les bureaux partagés et d’une fréquentation du restaurant d’entreprise avec un nombre important de salarié-e-s dans un même espace.
En ce moment même, des cas covid avérés, des cas contacts ont été identifiés sur le site. La direction considère que les mesures prises depuis le confinement d’avril sont suffisantes. Pourtant des salarié-e-s éligibles au télétravail en avril ne le sont plus en novembre, ce qui montre que le critère « télétravailler dès que possible » n’est pas respecté.
Nous lui avons demandé de permettre aux salariés de pouvoir télétravailler plus de deux à trois jours par semaine.
Si nous estimons qu’en temps normal un présentiel de 3 jours par semaine a du sens et permet de maintenir un lien social qui est nécessaire psychologiquement, une adaptation nous parait ici nécessaire pour répondre à la fois aux directives gouvernementales et pour éviter une augmentation de stress aux salariés. Cette adaptation pourrait être organisée par les équipes pour permettre d’organiser le développement des projets et donc sans conséquence économique pour l’entreprise. Dans la période de confinement, un rallongement volontaire et adapté au-delà de ces 2 à 3 jours permettrait de répondre à ces critères.
Nous vous alertons donc sur la situation sanitaire et psychologique des salariés. Dans la mesure d’une éventuelle dégradation, la responsabilité du directeur du site sur une obligation de résultat ne serait-elle pas engagée ?
Dans l’attente d’une intervention de la DIRECCTE pour permettre de débloquer cette situation dans le respect des directives gouvernementales et dans l’intérêt sanitaire et psychologique des salariés, nous vous prions, Monsieur, d’agréer nos salutations distinguées.