Mise en place du Projet de Suppression (pardon de soutient) de l’Emploi
La direction signe avec les syndicats un accord qu’elle cherche par tous les moyens à ne pas respecter (ce n’est pas franchement une nouveauté) : dans l’annexe de cet accord la répartition par site des suppressions était précisée, il s’agissait très clairement d’un max.
Nous avons demandé plusieurs fois dans la commission locale de suivi et dans la commission centrale (tout AVS) d’avoir des informations précises pour savoir comment le nombre de suppression d’emploi avait été calculé… nous attendons toujours des réponses sérieuses ! Même si enfin à Valence, la direction explique que le nombre de personne qui risquait de partir en retraite avait été un critère « logique ». Et le critère économique ? La situation des projets ?
Le projet d’accompagnement de ces suppressions d’emploi précise que des explications sur les stratégies de relance devraient être discutées dans les commissions de suivi qui se réunissent chaque mois. La CGT, là encore, demande régulièrement que cette question soit abordée tant en local (les salariés connaissent quand même leur boulot et ont des idées) qu’en central. Mais les directions se renvoient la balle et ne répondent pas !
Les directions naviguent à vue !
Un projet majeur du FM Valentinois subit le décalage du T0 de notre client. Les responsables du département envisagent donc une diminution importante de la charge, « un creux ». Lors d’un CSE, la direction précise que des alternatives se préparent avec un démarrage finalement quand même plutôt. Est-ce que les responsables du département sont au courant ? Visiblement pas ! Ils préparent une diminution des effectifs avec le risque de devoir reprendre plus vite que prévu.
Et c’est bien voulu : il faudra, selon le directeur du site, se préparer à travailler plus en étant moins ! Le socle de compétence [serait] trop importantet la crise du COVID n’y est pour rien, il faut diminuer de pas loin de la moitié le nombre d’ETP ! Et pourtant selon la direction groupe il faudrait assurer le maintien d’une compétence FM unique en France et en Europe. Le nombre max de suppression d’emploi sera dépassé et la direction cherche comment faire passer cela sous le tapis !
Les solutions pour palier à la crise ?
Il serait possible de mettre en place l’Activité Partielle Longue Durée (=chômage partiel) pour pallier à ces baisses de charge. Mais ce n’est pas ce qui est voulu. C’est bien clair il ne s’agit pas d’une baisse temporaire ou conjoncturelle mais bien d’une baisse d’emploi structurelle. Et tout cela pour être « plus compétitif » !
L’ECC France est et pourrait-être une solution. Certains salariés qui y sont partis remontent de très bonnes nouvelles avec une situation motivante, des nouvelles activités, des nouvelles compétences. Il faut s’en réjouir ! Mais il y a aussi des contraintes que certains salariés ne veulent pas subir en refusant donc d’y travailler. L’ECC-France nous a été vendu avec du volontariat. Des salariés rencontrent régulièrement leur responsable hiérarchique et leur RH Partner, avec des pressions et même des formes de menace !
Plan de compétitivité/plan de Relance
La CFDT félicite la direction pour des plans de compétitivité et des plans de relance que mettent en place des directions. On pourrait en effet s’en réjouir, mais les moyens donnés ne sont pas à la hauteur des demandes selon l’aveu même de responsables. Il s’agit de réaliser des activités que les équipes ont proposées depuis des années ! Mais pourquoi cela ne s’est jamais fait avant ? Et demain ? Quand il y aura cette relance, il faudra répondre aux activités des projets et des demandes des clients en continuant ce type d’activité et surtout l’innovation… mais en étant moins ! Alors non cela ne suffit pas, on ne peut pas, on ne doit pas s’en contenter ! D’autant que l’argent pour ces développements existe bien si on veut moins donner aux actionnaires (cf les NAO et les 140M€ budgétiser par AVS pour les dividendes) !
On ne doit pas non plus féliciter, comme l’avait fait la CFDT encore, la direction pour ses objectifs de compétitivité avec le développement de l’activité dans l’ECC-Inde ou des partenaires Indiens. Non la solidarité ce n’est pas délocaliser dans des pays au rabais, low-cost sans par ailleurs se préoccuper ni des questions sociales ni des questions environnementales ! La solidarité ce n’est pas en nivelant par le bas mais bien tirer tout le monde vers le haut ! La question des moyens qu’il faut pour ces délocalisations n’est pas non plus sans impact environnemental !
Situation de pression et de stress
Les équipes de la qualité voient de fait les ETP effectifs diminuer de façon importantes, mais là encore les activités ne baissent pas ! Tout au contraire, il y a de plus en plus d’activité indirecte à réaliser avec des IPT qui cassent des collectifs de travail. Une situation où les salariés sont amenés à faire des impasses ou des contournements ! Cela sera possible encore pendant combien de temps ? Des départs en retraites, des mutations, des départs de prestataire non remplacés. Etre irremplaçable, répondre à tous les problèmes, c’est sans doute motivant pendant un certain temps voir valorisant mais c’est source de burn-out !
Une situation propre à Valence ?
Visiblement le groupe a décidé de vendre ses activités ferroviaires sans doute pas assez rentables, mais aussi avec TAES et les alimentations/motorisations électriques. Des ventes quand, en même temps Thales parle d’aviation verte et de questions environnementales. Est-ce là la meilleure stratégie ?
Il faut garder les yeux ouverts, les situations à Valence comme celles d’AVS et de notre groupe sont à connaitre avec d’autres yeux et d’autres informations que celles données par nos directions. Nous pouvons aussi faire évoluer les choses ! L’imagerie médicale chez Thales en est la démonstration, les mouvements sociaux qui perdurent chez DMS (NAO et non rétroactivité) en sont bien des preuves !
TOUS ENSEMBLE soyons
plus ambitieux,
plus innovant !