Concernant le point 6 : à la demande des élus du CSC – Point sur la situation du CSC – France
Toute transformation qu’elle soit numérique, organisationnelle agit sur le vécu du salarié et sur le collectif de travail. Il est indispensable dans ce contexte d’importante mutation de prendre soin du collectif et de chacun.
La numérisation/digitalisation du travail est un changement organisationnel majeur qui vise à transformer un outil, un process ou un métier en « code informatique » afin de le remplacer et le rendre plus performant, d’accroitre la productivité. Mais la digitalisation du travail a aussi des dangers : le développement d’un sentiment d’insécurité, la peur de voir les programmes remplacer le travail de l’homme ou la crainte de ne pas être capable d’utiliser l’outil numérique, la perte de compétence, de savoir-faire, le manque d’intérêt au poste …
Ces modifications profondes du travail, insoucieuse du corps, de l’esprit, du psychisme des salariés nous alarment sur l’impact de ces technologies sur le travail et leurs incidences en termes de risques psychosociaux et de risques professionnels.
La croyance démesurée dans les outils numériques et le digital apparaît comme un projet chimérique fait de standard, de process simplifié, de gain de temps étonnant loin de notre réalité de terrain et de l’activité de support propre au CSC.
Dans le quotidien des salariés, la triste réalité se sont des chariots débordants d’équipements en attente au scope, des colis qui faute d’effectif ne peuvent être dédouanés et attendent d’être réceptionnés, un démantèlement qui stagne faute de temps en ligne, des salariés désorientés par des transferts d’activités sans aucune formation, fatigués de travailler dans l’urgence et de ne pouvoir approfondir leur travail et s’interrogeant sans cesse sur leur avenir …
Il est encore temps de changer de cap, de remettre la parole des salariés au cœur de cette transformation, de réamorcer autrement ce changement afin de préserver l’engouement des salariés pour notre activité en révisant à la baisse les suppressions de postes
L’enjeu est crucial, à la fois humain, social, économique. Les RPS sont non seulement un obstacle majeur à la productivité et à l’efficacité des organisations, mais sont aussi néfastes vis-à-vis des fondements et des valeurs du travail.