Fin juillet, le groupe Airbus a publié ses résultats financiers pour le premier semestre 2021. En seulement 6 mois, l’entreprise a généré une marge de 2,2 milliards €, ce qui correspond à un taux de rentabilité opérationnelle de 11%.
Ce taux est du jamais vu à Airbus. Tom Enders en avait rêvé en 2013, Airbus n’y était jamais arrivé avant 2020 mais le COVID l’a fait !
Ce résultat exceptionnel est d’abord le fruit du travail des salariés qui font face aux charges de travail élevées malgré la baisse des effectifs. D’autres facteurs ont aussi boosté de manière très significative la profitabilité de l’entreprise :
- Les aides de l’État (2 milliards € sur l’ensemble du groupe Airbus, France et étranger) sans contrepartie (activité partielle, activité partielle longue durée – APLD-, soutien R&D, …) ;
- La baisse du budget R&D autofinancé ;
- La baisse de la masse salariale suite aux départs volontaires du PSE ;
- Les coupes dans les dépenses de sous-traitance et d’approvisionnement (supply chain) ;
- Les commandes militaires et spatiales de l’état (nouvelles et anticipées) ;
- Les économies immobilières liées au télétravail et à la baisse d’effectif.
En 2020, nous avions dénoncé le catastrophisme injustifié de la direction, doublé d’un opportunisme. En 2021, nous pouvons dire que nous avions vu juste à la CGT Airbus. Voir les extraits de déclaration en fin du tract joint.
Tout au long de la crise, seule la CGT s’est opposée aux accords de régression sociale venant de la direction (récupération COVID, suspension du variable, gel du salaire, plan de suppression d’emploi, jour de travail supplémentaire, …).
La suite dans le tract joint.