Emploi et accords chez Thales et à Valence
A Valence des salariés ont souhaité utiliser les dispositifs de l’Accord de Soutient à l’Emploi pour des départs en retraite ou en Départ Anticipé en Retraite (DAR). La direction interprète cet accord et refuse la mise en application des mesures d’accompagnement.
Selon que les salariés partent chez ECC-France ou dans une autre entité de notre site, ces salariés pourront ou pas rentrer dans le dispositif. Nous n’avons toujours pas compris la logique qui permet de faire une quelconque distinction.
Thales AVS à Valence diminue les effectifs et pendant ce temps dans plusieurs équipes des « Tasks Forces », « Tiger Team » sont mis en place pour le développement de l’ECC-Inde. Certains responsables vont en Inde pour les former, en terme de retour sur investissement le compte n’y est toujours pas… Mais à force de tentative, de formation, d’entêtement et persévérance la concurrence salariale au moins disant va pouvoir faire son effet en permettant aux actionnaires de récupérer leurs dividendes. Et au-delà même de la question sociale, est-ce que cela n’a aucun impact environnemental ? N’était-il pas question de relocaliser en France notre Industrie ?
La direction supprime des emplois, met en place de l’Activité Partielle Longue Durée (Chômage Partiel) et veut nous demander de travailler plus et même pas pour gagner plus au vu des augmentations de salaire à 0% pour certains d’entre nous à Valence ! Là encore les directions de Thales marchent à contre-courant !
Des manques d’effectifs s’observent déjà, des activités ne peuvent pas se réaliser faute de moyen. On connait déjà la chanson: comme il n’est pas possible de faire le boulot ici ce sera fait ailleurs ou par des externes toujours plus sous pression. Et si tout cela n’est toujours pas possible ? Mise en place de journée atypique dans l’urgence, travail exceptionnel le samedi, des heures en sup… Est-ce cela l’anticipation de nos directions ? Est-ce comme cela que la crise des composants électroniques va être traitée ? Non, non dormez tranquille les directions maitrisent le sujet inutile d’en parler ni au CSE ni ailleurs.
A Valence, justement les questions de la CGT en CSE sont régulièrement censurées. On se demande bien pourquoi. Pour nous, les salariés doivent participer aux questions de stratégie et de développement, il ne peut s’agir de laisser cela aux «experts» plus préoccupés par les dividendes et EBIT à deux chiffres que d’une véritable relance industrielle utile socialement et vraiment responsable d’un point de vue environnemental !
La direction AVS dénonce nos accords
Suite à l’action en justice de la CFDT empêchant la poursuite de l’harmonisation de nos statuts au sein de la société AVS, la direction riposte en dénonçant les accords de l’ex-société Thales Avionics qui n’avaient pas encore été harmonisés.
On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif
La CFDT pensait forcer la direction à appliquer les accords plus favorables de l’ex-société TAV aux sociétés absorbées (TED, LCD, TTS), et notamment étendre le temps de travail de 206 jours à tou·te·s les salarié·e·s AVS ; il n’en sera rien. La direction considère que « le statut collectif de la société absorbante ne constitue pas un modèle », et, en conséquence, dénonce tous les accords encore applicables : temps de travail, temps choisi, dispositions sociales, horaires variables des établissements de Mérignac et Toulouse.
Ces accords vont maintenant devoir être renégociés depuis une page blanche. Du passé la direction fait table rase ! Les accords dénoncés vont perdurer jusqu’à l’entrée en vigueur des accords de substitution, et au maximum 15 mois.
Concernant le temps de travail, le groupe reprend la main et impose une négociation au pas de charge pour un accord en fin d’année applicable dès 2022, avec pour unique préoccupation l’augmentation du temps de travail.
Sans action déterminée des salarié·e·s notre statut social va disparaître corps et bien.
Non-rétroactivité de la politique salariale 2021
La CGT Thales AVS demande à la direction la rétroactivité des augmentations de salaires au 1er janvier 2021.
Dans le cas où la demande de conciliation serait rejetée, la CGT lancera une procédure au tribunal de Bordeaux.
Vous pouvez lire le courrier qui a été envoyé à Madame Assouad ici.
Compte-rendu de la commission centrale sierra du 06 octobre 2021
Avancement du plan de suppression d’emplois à fin août, il reste 93 solutions à trouver sur un global de 831 postes. Pour mémoire, le plan Sierra concernait une diminution de l’effectif à hauteur de 998 salarié·e·s. Le travail de la CGT dans les instances aura permis de revoir le plan à la baisse.
À noter que cette saignée des effectifs aura été effectuée à plus de 88% en un an, sur les deux prévus dans l’accord Sierra, avec des conséquences désastreuses sur l’organisation des services, l’aboutissement de projets, la satisfaction client et les conditions de travail des salarié·e·s.
Aujourd’hui la direction a exprimé son souhait de refaire une campagne de DAR, voire d’ajouter une campagne de départs en retraite immédiats moyennant une renégociation de l’accord ; les départs en retraite immédiats n’étant valables que pour 2021 dans l’accord actuel.
S’agissant d’un accord groupe, la renégociation ne pourra pas se faire au niveau société.
La CGT AVS a demandé un état des lieux à jour et que la commission centrale économique en soit saisi préalablement pour évaluer la pertinence de poursuivre le plan de suppressions d’emplois.
La CGT AVS a des désaccords sur l’interprétation de l’accord Sierra avec la direction sur le bénéfice de certaines dispositions telles que la création d’entreprise, les mobilités internes ou externes pour les salarié·e·s.