Les planches mises à notre disposition ne nous permettent pas de connaitre avec exactitude le nombre de personnes qui se verront imposer leur 5ème semaine de congés par anticipation.
Au vue de l’information faite lors du CSE du vendredi 17 avril, sur les modalités de recours au dispositif d’activité partielle dans le contexte du covid-19, nous allons être impactés par le chômage partiel jusqu’à fin décembre 2020.
De plus, dans cette situation, il ne nous semble pas judicieux de déclencher la 5ème semaine de congés par anticipation, car 92% des gens vont se retrouver à un moment donné ou à un autre, au chômage pendant les 7 mois à venir.
Pendant ces 7 mois, les gens voudront prendre des congés, pour éviter de perdre du salaire sur les périodes non travailler ou tout simplement pour partir en vacances.
A la fin de cette période, il y a très peu de chances que le trafic aérien ai repris au même rythme qu’avant la pandémie, et nous risquons surement de continuer à subir une baisse de charge par rapport à l’effectif de l’établissement.
A ce titre, nous pensons que la prise de congés ne pourra en rien gêner notre activité et donc la seule proposition que nous aurions à vous faire serait de laisser la main aux salariés de poser leur 5ème semaine de congés par anticipation à leur bon vouloir.
L’élément pour lequel nous sommes en désaccord, est le fait de vouloir imposer rétroactivement cette semaine.
La loi impose un délai de prévenance d’un jour franc. Dans vos communications aux salariés il ne fait nulle mention de l’éventualité de pose rétroactive de cette semaine ou même en semaine 15 (par exemple).
L’argument de la direction de repousser la mise en place de l’activité partielle est pour nous un faux argument pour ce qui est de la pose rétroactive de la semaine 15.
En effet, la loi, de par le contrat de travail impose à l’employeur de fournir un salaire et un travail au salarié dans le cas où il n’est pas en activité partielle. Cela est l’essence même de la relation de travail. Nous considérons que la semaine 15, l’employeur a failli à ses responsabilités et cela ne doit aucunement faire l’objet d’une mobilisation de cette semaine de congés anticipée mais d’une absence autorisé payée.
Alors que les manageurs ont évoqué des absences non autorisées, des personnes se sont senties dans l’obligation de poser leurs RTT individuels.
Dans un même temps, les réponses apportées lors de nos multiples conférences téléphoniques (CSE, point de contact avec les DS, RS et secrétaires) sur les modalités de traitement des salariées ne disposant plus de RTT collectifs, HNA, heures supplémentaire ou congés, vous n’avez jamais dit ou fait comprendre que vous leurs appliquerez leur 5ème semaine de congés par anticipation.
Pour finir, à l’heure où la cohésion, l’esprit d’équipe, la solidarité, la motivation de tous sont de mises ;
A l’heure où il est déjà demandé beaucoup aux salariés en termes de CP, RTT, rémunération, mais aussi en termes de conditions de travail contraignantes, de prises de risques comparé à un confinement stricte (pour ceux travaillant sur sites notamment) ;
A l’heure où va être demandé à la DIRECCTE la mise en place de l’activité partielle qui va de pair avec pour le plus grand nombre, une perte de revenu ;
A l’heure où tous les acteurs du Dialogue Social travaillent dans le même sens avec confiance et engagement mutuel ;
La décision d’un report de versement de l’Intéressement / Participation aux salariés fin octobre 2020 sous prétexte que « Thales fait un effort, les salariés peuvent le faire aussi », risque de remettre en cause l’équilibre trouvé ces derniers jours entre les salariés ou même encore, avec les organisations syndicales.