Doit-on voir un lien entre la tenue de ce CSE extraordinaire et notre intervention auprès de l’inspection du travail ? Nul ne saurait le dire avec certitude, mais la coïncidence est d’autant plus étrange que son application théorique a été revue à la hausse en termes de jours possibles en télétravail. Malgré tout, la direction continue à masquer la réalité du télétravail en agglomérant le télétravail à 2 jours (la règle) avec celui à 3 jours (l’exception) (voir tableau ci-dessous).
Organisation du télétravail par département
Effectifs en télétravail hors prestation et alternant-e-s
Déclaration du télétravail
- Via e-HR Together – rubrique e-HR Admin – Mes absences COVID19 Sélectionner « TELETRAVAIL COVID-19 »
- avec accord préalable puis validation de votre manager dans e-HR.
Les bonnes pratiques du télétravail
- Indiquer à mes interlocuteurs les horaires auxquels je suis joignable
- Indiquer à mes interlocuteurs les moyens pour me contacter (ex: numéro de téléphone…)
- Utiliser la fonction « réponses automatiques (absence du bureau) » de outlook pour indiquer mes jours de télétravail (+ les horaires et moyens pour me contacter)
- Sur mon bureau / poste de travail dans l’entreprise, indiquer par une affichette que je suis en télétravail ainsi que les horaires et moyens pour me contacter (exemple d’affichette slide suivant)
- Renvoyer sa ligne fixe sur son portable (taper 81 puis numéro de portable)
- Discussion dans les services pour partager la visibilité sur le télétravail (affichage plannings…)
Suivi des cas COVID19
Résultats de test :
Cas de quarantaine :
Ces deux tableaux concernent le site de Moirans sans différencier AVS de Trixell. De plus, ils ne rendent pas compte de la spatialité des cas. Donc au travers de ces données, il est impossible d’en déduire un quelconque foyer de contamination. Par exemple, si l’environnement de travail d’un-e ingénieur-e en R&D logiciel se limite globablement dans la journée à son clavier dans son openspace, un-e salarié-e en logistique est en contact avec de nombreuses surfaces et de nombreux/ses salarié-e-s.
La spatialité a donc une importance majeure.
Mesures sanitaires particulières
Le protocole sanitaire gouvernemental permet d’appliquer des mesures particulières à certain-e-s salarié-e-s. Par exemple, un-e salarié-e revenant sur son lieu de travail après un arrêt lié au COVID19 pourra se voir privé-e de l’accès au Restaurant Inter Entreprises sur notre site. C’est le service médical qui en décide. Si la personne est considérée comme contagieuse alors son arrêt de travail doit être prolongé sinon il ou elle doit être considérée comme n’importe quel-le autre salarié-e !
La CGT estime cette mesure discriminatoire.
Nous mesurons là au travers de la ligne politique suivie par notre gouvernement et des lois, ordonnances et décrets en tout genre qu’il élabore, un glissement de plus en plus dangereux vers un état d’exception permanent à la faveur de la crise COVID19. Une sorte de concours Lépine des mesures les plus liberticides et discriminatoires !
Il y a une autre certitude c’est la propension de ce gouvernement à servir les intérêts du grand patronat au détriment des petits d’ailleurs et plus encore des salarié-e-s. Et le protocole sanitaire en est un exemple éclairant puisque loin des grandes tirades de la ministre du travail sur « le télétravail qui ne serait pas une option« , ce protocole permet avec un flou savamment entretenu dans sa rédaction, aux directions d’entreprise d’échapper à ses obligations sanitaires durant ce 2ème confinement.
Et malheureusement les inspections du travail que nous avons eu en ligne suite à nos nombreuses interpellations font le même constat : il leur est très compliqué d’intervenir fermement sur la base de ce flou juridique entretenu !