Mesdames, Messieurs,
Nous vous écrivons afin de vous alerter sur la situation de Trixell.
Trixell est bloqué dans un mouvement social dur qui se traduit par des débrayages puis une grève illimitée ainsi qu’un boycott de toutes les instances représentatives depuis le 18 mars 2021. L’intersyndicale Trixell, depuis le début des négociations, propose des solutions pour sortir de la crise.
Voici nos nouvelles propositions :
- Catégorie 1 à 5.2 : maintien d’un budget promotion et le reste en AG avec un talon de 50€. Catégorie 5.3, Ingénieur et Cadre : 1,5% incluant promo et AI
- Pour les catégories 1 à 5.2 mise en place d’une part variable indexée sur le salaire. Cette PVCO est versée si l’EBIT de TRIXELL est supérieur à 5%
- Catégorie 5.3, Ingénieur et Cadres : Prime de 750 euros
- Prime d’incommodité indexée sur le minimum garanti
- Négociation d’un accord de fin de conflit
Or la direction de Trixell semble incapable de réellement négocier ou ne prend pas la mesure de la colère des salariés. Nos interlocuteurs ne montrent pas de volonté de sortie de crise avec des propositions à la hauteur des attentes.
Les salariés ne comprennent pas l’écart entre la politique salariale et l’investissement sans faille dont ils ont fait preuve depuis le début de la crise sanitaire. N’oublions pas que lors du premier confinement les salariés de Trixell ont permis à Thales d’être acteur dans la lutte contre la pandémie. Certains ont refusé les arrêts pour garde d’enfants, d’autres sont passés de journée en équipe – y compris des techniciens, administratifs, ingénieurs et cadres – pour faire face à la charge en production. Cet investissement a permis des augmentations de productivité spectaculaires reconnues par la direction, les actionnaires et les clients de Trixell, ceci dans des conditions de travail extrêmement anxiogènes et rendues très difficiles par la situation sanitaire.
Aujourd’hui, nous nous voyons dans l’obligation de vous demander d’intervenir afin de trouver des portes de sortie à ce conflit délétère.
Sans marge de manœuvre, la situation de crise pourrait durer encore des semaines. Et il est bien évident que plus la situation dure, plus il est difficile de trouver des solutions. Ce n’est dans l’intérêt de personne. Jouer le pourrissement est une tactique dangereuse pour tout le monde dans Thales.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions de croire en notre volonté de sortir par le haut de cette crise, pour Trixell et ses salariés.
L’intersyndicale CGT, CFDT, CFE/CGC de TXL