Un peu de rétrospective

Depuis de trop nombreuses années, le monde du travail subit les coups redoublés de nos gouvernements successifs, tous adeptes de la doxa libérale quel que soit l’étiquette dans laquelle ils se drapent. Des gouvernements qui auront avec constance et méthode réduit drastiquement les droits des salarié-e-s, attaqué en profondeur nos services publics, en particulier notre système de santé, et accru les inégalités sociales, au seul profit du grand patronat et autres adeptes d’un capitalisme insatiable.

Les valeurs de solidarité, de fraternité et d’égalité qui ont forgé notre patrimoine social ne sont plus que des coquilles vides. L’orchestration des élections réduites à des appels récurrents au barrage contre l’extrême-droite a conduit à l’affaissement de la démocratie en privant les citoyennes et les citoyens des débats pourtant indispensables pour fonder dans le vivre ensemble la société d’aujourd’hui et surtout celle de nos enfants demain. Reste une société fatiguée, fracturée et sans perspective d’avenir.

Les premiers enseignements du scrutin présidentiel montrent que les salarié-e-s savent bien qu’ils ne peuvent compter que sur la force de leurs mobilisations, de la grève et des manifestations pour faire augmenter les salaires et les pensions, gagner la retraite à 60 ans, étendre la Sécurité Sociale et les Services Publics et espérer vivre dans un environnement plus sain, plus apaisé, plus juste et plus solidaire. Pour la CGT, avant de se jouer dans les urnes, le 3ème tour doit-être social. Les 30% de voix obtenus par ces partis, et leur prise de conscience de la possibilité de gagner dans les urnes ce 3ème tour que constituent les élections législatives, en se rassemblant sous une bannière commune, suscite une vague d’espoir dans le monde du travail. Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui considèrent désormais que le bulletin de vote sera un complément nécessaire pour prolonger les revendications des salarié-e-s et inscrire leurs conquêtes dans la Loi.

Et maintenant ?

Pour le monde du travail, l’union de toutes les organisations qui privilégient les biens publics sur les intérêts privés, dans le respect de leur identité et de leurs différences, doit prolonger l’action syndicale en matière de satisfaction des besoins sociaux, environnementaux mais aussi de démocratie. Quand l’unité du camp politique progressiste existe, il devient plus facile pour la CGT de s’exprimer et d’agir pour le soutenir.

Si c’est le rôle d’une organisation syndicale de rester toujours vigilante, critique et intraitable sur la défense des intérêts des salarié-e-s, c’est aussi la responsabilité de la CGT de soutenir toutes initiatives qui profitent au mouvement social, par l’action, mais aussi par le vote.

Sans se défaire de son indépendance vis-à-vis de tout mouvement ou parti politique la CGT TRIXELL invite donc tous les salarié-e-s, pour les législatives de juin 2022, à porter leur voix sur ce qui leur sera le plus profitable : les candidat-e-s porteurs et porteuses de progrès social.