Article de “Le Messager”, consultable ici.

La situation est préoccupante mais loin d’être désespérée : c’est en substance le message que souhaite faire passer ces représentants syndicaux de l’usine Thales de Thonon-les-Bains.

Spécialisé dans la fabrication de tubes électroniques (notamment les tubes à grille utilisés dans l’industrie : découpe au laser, séchage, stérilisation…), le premier employeur privé de Thonon (et le deuxième du Chablais après la Société des Eaux d’Evian) pourrait voir son chiffre d’affaires baisser de 40 % d’ici 2023. Ce qui entraînerait une suppression d’emplois estimée à 143 sur 316 salariés. Or difficile d’imaginer qu’un groupe qui emploie 80 000 personnes dans le monde (40 000 en France) conserve une usine de 28 000 m2 avec un si faible effectif. C’est donc l’avenir même du site, qui fêtera, en 2022, ses 60 ans d’existence sur la zone de Vongy, qui est en jeu.

Des solutions pour assurer la pérennité du site

Or il y aurait une solution pour sauver l’usine : y rapatrier d’autres activités. « Nous allons tenter de mettre en place, avec toutes les forces syndicales qui le souhaitent, un comité de diversification dont l’objectif sera de réfléchir sur tous les projets qui pourraient être des débouchés d’avenir pour notre établissement, détaille ainsi la CGT. Ensuite, ces projets de diversification seront présentés à notre direction générale, mais également à tous les acteurs politiques. Le but étant de démontrer que le site de Thonon a énormément de ressources et qu’il a un avenir au sein du groupe Thales, si celui-ci s’en donne les moyens ! »

Autre piste évoquée : le développement de partenariats avec le Cern et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. « Le problème est que nous sommes rattachés au site de Vélizy (dans les Yvelines, NDLR) et que nous n’avons plus d’unité Recherche et Développement. Nous ne sommes plus qu’un atelier de fabrication alors que nous sommes une usine très riche en termes de savoir-faire et de métiers », déplore ce salarié.

Du côté de la direction, on assure maintenir « un dialogue social soutenu et permanent pour accompagner les évolutions du marché et préparer l’avenir du site de Thonon ».