Si chaque état peut légitimement acheter du matériel d’armement pour garantir la sécurité de ses citoyens et citoyennes, et la souveraineté de son pays, les industriels de la défense ont de leurs côtés en tant que fournisseurs, une responsabilité sociétale et morale de vérifier que leurs matériels ne soient pas utilisés à d’autres fins. Ainsi l’utilisation de ce matériel contre des populations civiles à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières contrevient clairement à cette responsabilité, c’est le cas au Yemen, en Egypte ou plus récemment en Birmanie.
En contrevenant à cette responsabilité, les industriels non seulement placent les salarié-e-s devant un conflit éthique difficilement supportable mais mettent en plus en péril les activités dites « responsables ».
L’article de Reporters Sans Frontières sur la Birmanie dont vous trouverez un extrait ci-dessous :
Reporters sans frontières (RSF), alliée à trois autres organisations – Info Birmanie (IB), Justice For Myanmar (JFM) et Sherpa – dénonce des cas d’exportations de technologies militaires effectuées par l’industriel français Thalès à un intermédiaire indien partenaire de la junte birmane, qui auraient été réalisées en violation des mesures restrictives imposées par l’UE après le coup d’État de février 2021 en Birmanie.
Les ONG appellent Thalès à cesser ces exportations, et demandent aux autorités françaises de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser ce partenariat et adopter une loi permettant de sanctionner la violation des embargos.
Lire la suite de l’article de Reporters Sans Frontières ici