Une politique salariale à la hauteur des enjeux …
Injuste ! Incompréhensible ! Le groupe Thales accumule les bons résultats. Mais face à l’inflation galopante (prévision 4,4%) et face aux enjeux à venir, pourquoi le groupe refuse-t-il de mettre 40 millions pour une augmentation de 4% rétroactif en janvier alors qu’il est prêt à brûler 800 millions en rachat d’actions ? A Moirans nous étions plus de 120 ce jeudi 17 mars devant les grilles, solidaires des milliers de salariés mobilisés sur tous les sites de Thales : du jamais vu chez THALES depuis 20 ans.
Se mobiliser maintenant …
La direction du groupe a pris prétexte hier du COVID19 pour justifier une politique salariale au rabais. Aujourd’hui elle met en avant le conflit en Ukraine. Toutes les excuses sont bonnes à prendre pour priver les salarié.e.s du fruit de leur travail. Mais de l’autre côté, c’est champagne : dividendes versés aux actionnaires – 546 millions d’euros (soit 2,56€/action, du jamais vu dans l’histoire du groupe), des subventions de l’État dans le cadre des plans de relance en forte hausse, du crédits d’impôt divers (CIR de 187M€ en 2021) et d’autres avantages fiscaux (taux d’imposition effectif du groupe = 13,9% contre 23,9% pour les PME), 800M€ en rachat d’actions. Prélever beaucoup et de partout, et restituer peu à la collectivité, c’est son mantra. L’idéologie de la direction du groupe se résume de fait à privilégier la rente financière sur le dos de celles et ceux qui produisent la richesse.
Notre PDG, Patrice Caine, n’échappe pas à la tendance du moment : l’autocratie et la verticalité du pouvoir. Amorcée en 2017 avec la fusion/absorption des sociétés dans tout le groupe DMS, LAS, AVS, SIX-GTS, etc., elle trouve aujourd’hui son point culminant sur la politique salariale où la direction du groupe décide unilatéralement des modalités d’application des NAO pour l’ensemble des salarié.e.s dévitalisant ainsi la négociation au niveau des sociétés. Le pendant de cette verticalité du pouvoir, c’est de placer la direction du groupe et Patrice Caine en premier, directement face au collectif de travail – les salarié.e.s; plus aucun fusible. Cela nous amène donc à devoir monter le rapport de forces sur l’ensemble des sociétés, de manière coordonnée et de l’inscrire dans la durée.
Ne pas s’engager dans ce rapport de forces légitime sur les salaires aujourd’hui, c’est envoyer un mauvais signal à notre direction sur notre capacité collective à s’opposer à la baisse de nos droits et acquis demain par exemple sur l’augmentation du temps de travail en cours de négociation au niveau groupe.
Ce jeudi 24 mars Pour la Justice, pour notre Avenir
Rendez-vous devant les grilles
Temps festif de 13H à 14H
Amenez votre PIQUENIQUE
Ambiance café, gateaux offerts par l’intersyndicale. Débrayage 2H minimum