« C’est mieux que rien », voilà l’expression bateau, et creuse, qu’utilisent certains, pour justifier l’abandon de la lutte et la compromission ! Ils sont pourtant élus pour défendre et développer nos acquis sociaux, mais ils ont choisi de faire admettre autour d’eux, et notamment auprès des salariés, qui préfèrent de bonne foi les solutions calmes, que rien de mieux n’est possible et qu’il faut être réaliste et arrêter de rêver…
Ce qui est mieux que rien, est toujours, toujours, moins bien que mieux !
Le conflit des logiques, est le rapport antagoniste qui anime la relation entre le patronat et les représentants du personnel. Ce conflit des logiques n’est pas un point de vue, il n’est pas une approche idéologique ou politique, c’est un fait, incontournable qui s’impose à nous ! Il convient d’assumer cette situation en proposant des solutions qui font consensus chez les salariés, et de se battre pour les réaliser !
Le rapport de forces est la seule condition qui fait progresser les acquis sociaux ou qui les dégradent !
Ce conflit des logiques est favorable ou défavorable au salariat, en fonction des rapports de forces en place, et uniquement cela ! Mai 36, mai 45, mai 68, mai 81…autant de printemps de progrès sociaux, issus de rapports de forces favorables aux salariés ! Y voir du réalisme ou du rêve là où il n’existe que des rapports de forces, c’est tout simplement stupide et ne sert qu’à justifier le renoncement et la trahison !
L’intersyndicale s’est toujours faite et se fera toujours, uniquement sur des propositions communes de progrès social, et uniquement cela !!!
Beaucoup de salariés sont attachés aux luttes en intersyndicales. Nous aussi ! Nous cherchons, la plupart du temps, à les construire ! Mais… uniquement sur des revendications communes qui feront émerger des progrès sociaux ! En effet, si c’est pour négocier le poids du boulet que l’employeur veut nous attacher aux pieds, inutile de nous demander d’y participer, car jamais nous ne nous associerons à ces coalitions de malheurs et de désespoirs !
Pour braquer les salariés, inutile d’être en bande organisée, certains y arrivent bien sans l’aide de personne !!!
Enfin, les compromis ne se font jamais entre les patrons et les syndicalistes ! Loin de cette approche caricaturale, les compromis sont en réalité issus d’un équilibre subtil entre les points positifs et négatifs d’un accord ! Si au final vos élus CGT estiment que l’ensemble d’un projet d’accord est plutôt positif pour les salariés, alors le compromis est possible !
Où sont les points positifs de cet accord temps de travail léonin ???
Donc, au final, deux syndicats sur trois ont signé cet accord de temps de travail pour les mensuels. Celui qui disait qu’il ne le signerait pas, et celui qui aurait signé de toute façon n’importe quel accord. Le bluff des 35 heures secs de notre direction, aura eu raison de la raison elle-même ! Nous aurions été la seule entreprise Thales à être aux 35h secs, combien de temps aurait duré cette situation avant que notre direction ne revienne autour de la table pour rediscuter ? Au lieu de cela, nous sommes la seule entreprise à avoir le flexitime ! Combien de temps cela durera, nous le verrons bien.
Pour vos élus CGT, rien n’est fini ! nous continuerons la lutte contre cet accord temps de travail, sous toutes les formes possibles durant le temps qu’il faudra pour rétablir nos acquis ! Et les complaintes geignardes des néo-cadres pour services rendus à la nation, ne changeront rien à notre détermination ! Fort heureusement, chez les élus importants, les élus belles personnes, personne n’a craquééé !!!