Vendredi 03/04, il a été communiqué : 434 morts à l’hôpital dans la région Rhône-Alpes avec en Drôme 52 morts (en hausse) et 250 hospitalisés (en hausse). [suivi des patients Covid-19]
Nous sommes conscients des enjeux économiques pour l’entreprise. Malgré tout nous vous demandons de vous en tenir à la stricte application de l’accord groupe COVID-19 stipulant notamment que tous les salarié-e-s en ayant la possibilité, télé-travaillent. Cet accord est une boite à outils pour la durée du confinement et ne doit pas être confondu avec un accord de sortie de crise inexistant à ce jour. Notre PDG précise bien que la priorité c’est bien la santé, la santé des salariés mais aussi des personnes qui doivent travailler pour que le pays puisse continuer à vivre. L’économie ne peut pas et ne doit pas tout guider c’est notre président qui l’explique lui-même.
Une reprise des activités sur site n’est pas envisageable:
- Le 1er ministre a annoncé une prolongation du confinement avec des contrôles policiers renforcés jusqu’au 15/04 sachant qu’il est déjà question de prolonger de nouveau cette date de confinement.
- La contagion étant plus sévère et plus large que ce que le ministre de la santé a annoncé, il conseille maintenant que tous les citoyens portent un masque, qu’ils soient contaminés ou pas.
- Une rechute en Chine est suspectée et là encore la politique de l’autruche ne peut être acceptable.
- Il n’y a pas de procédure de sortie de confinement connue et validée par une autorité médicale comme l’ARS avec par exemple un dépistage et le port du masque généralisé.
- Tant qu’il y a risque d’atteinte à la santé publique.
Aujourd’hui on est sûr qu’il y a un réel engorgement des hôpitaux. Une sortie de crise ne peut être validée que par l’ARS qui a seule la visibilité sur ce qui se passe au niveau régional et national dans le milieu hospitalier et non par Thales.
La crise n’est pas terminée et notre souci principal doit être la vie et la santé des salarié-e-s et de toute la population.
En l’état, est-on sûr également que les protections que nous utilisons (gels, masques, blouses, etc.) ne vont pas manquer à d’autres : personnels indispensables et d’utilité publique, soignant-es, éboueurs/euses, caissier/ières, policiers/ères etc ? Alors que notre système de santé est débordé, la fermeture complète de nos établissements ne serait-elle pas aussi l’occasion de libérer notre personnel médical pour qu’il puisse s’impliquer dans la lutte contre le virus ?
Il est déjà douloureux de voir des soignants dire qu’ils n’ont pas le matériel nécessaire, qu’ils sont épuisés, et qu’ils doivent faire des choix sur les gens à soigner ou non. Nous n’avons pas le droit d’aggraver le problème.
Une sortie de confinement prématurée c’est-à-dire avant même les annonces du gouvernement sur les conditions de sortie généralisées (masque, test systématique, etc.) serait de nature à ruiner les efforts démesurés de la nation en général, à remettre en cause les résultats positifs du confinement pour les salarié-e-s en particulier et potentiellement nous précipiter vers une nouvelle pandémie.
Rien ne peut justifier d’une reprise des activités tant que les consignes en matière de santé publique n’ont pas été promulguées officiellement.
Nous n’osons croire que cette volonté soit dictée que par des considérations purement financières en l’occurrence suite aux dernières déclarations du ministre de l’économie Mr Le Maire, ou de sécuriser les dividendes des actionnaires en évitant de recourir au dispositif de chômage partiel.
La direction ne met pas en priorité la santé mais l’économie, c’est votre choix et nous le rejetons.
Il est évident que dans ces conditions la CGT AVS utilisera tous les moyens dont elle dispose pour s’y opposer et cela de manière très énergique. D’autant que la reprise du travail en présentiel ne permettrait que la reprise partielle de télétravail, reprise partielle clairement pour raison économique, sur ce point encore nous regardons attentivement la légalité de telles pratiques alors que l’entreprise a des fonds conséquents. Nous espérons vivement que la faute inexcusable de l’employeur n’aura pas à s’appliquer à Thales à Valence.
Nous finirons cette déclaration par un sentiment de honte qui nous saisit au vu de l’implication de grands groupes français pour mettre leurs outils de production au service de la population dans la lutte contre le virus et ses conséquences, quand dans le même temps, le groupe Thales n’a qu’une obsession : la remise en route de ses équipes et de ses productions non essentielles et qu’il reste quasiment absent dans cette lutte malgré les outils, les compétences et les expertises dont il dispose en son sein. Nous rappelons qu’à ce titre la CGT a fait des propositions à notre PDG.
Valence le 06/04Le syndicat CGT.