Dans la note de cadrage Groupe sur la politique salariale, il est prévu de mettre un terme à la rétroactivité. Qu’est-ce que la rétroactivité ?

La rétroactivité est un mécanisme mis en place pour pallier le fait que que les négociations salariales ne débutent jamais avant fin janvier.

La rétroactivité est l’application de la politique salariale à tous les salaires de l’année y compris ceux ayant été versés avant la conclusion des négociations salariales.

La régularisation se faisait sur le premier salaire suivant la fin des négociations salariales.

Ces délais n’incombent pas aux organisations syndicales puisque c’est la direction qui fixe unilatéralement le calendrier des négociations. Ouvrir les négociations en décembre permettrait de régler naturellement l’effet rétroactivité si tant est que ce mécanisme soit réellement un problème. En l’occurrence ça n’en est pas un !

En signant la fin de la rétroactivité, et en repoussant l’application de la politique salariale en juillet, la direction du groupe s’économise 6 mois d’augmentation tous les ans par rapport à la situation actuelle. Le procédé est lamentable et démontre le peu de considération que la direction du groupe a pour ce qu’elle appelle ses « collaborateurs » et collaboratrices ».

La crise COVID agit comme un précipité en chimie : elle révèle la nature profonde de notre direction avec notamment un « quoi qu’il en coûte » qui s’est arrêté à la porte de notre groupe.

Pour vous éclairer sur ce mécanisme, vous trouverez ci-dessous un simulateur, il indique à partir de votre salaire mensuel brut de base (en €) et les augmentations qui s’appliqueraient dans les années à venir, la perte de salaire sur l’année due à l’application de la politique salariale en juillet plutôt qu’en janvier :