Y a-t-il une seule raison valable, raisonnable, ou logique qui nous aurait amené à admettre qu’il serait bon pour les salariés, de négocier la suppression des CSE de Thalès Thonon, Moirans RAD, Moirans LCD, et la division par deux du nombre d’élus du personnel sur le périmètre de MIS ?
NON, aucune raison, rien, nada ! Quand on interroge les belles personnes qui nous dirigent, ces importants nous répondent que : « ça sera mieux après parce que ça sera moins pire qu’avant » ! Expression qui démontre le vide sidéral de la pensée des relations sociales, et les limites de nos dirigeants !
La réalité non assumée par ces dominants, intrinsèquement antisociaux, est que leur syndicat, le Medef, dont Thalès est un acteur majeur, possède des dizaines de juristes qui travaillent en permanence pour décortiquer le droit du travail à l’instant T, puis proposer aux entreprises des solutions pour économiser de l’argent et pour faire travailler plus et plus longtemps les salariés.
Parmi toutes les solutions proposées aux employeurs au regard du droit du travail à cet instant, il y a la fusion des établissements, qui permet d’économiser sur la représentativité des salariés. Et voilà comment nos établissements, pourtant complètement autonomes depuis plus 60 ans, deviennent du jour au lendemain, comme par magie, des sites dépendants juridiquement d’une entreprise principale !
Le tour est joué, il ne reste plus qu’à trouver des syndicats pour signer un accord inique. Inutile de leur faire peur avec une possible Décision Unilatérale de l’Employeur, il suffit simplement de leur jouer le violon de la négociation, concertation, association, participation aux décisions, et c’est emballé !
C’est comme cela, que par simple idéologie libérale et antisociale, sans aucun argument, les dirigeants, aidés par des élus incapables de se départir d’une forme de servitude volontaire, s’organisent pour supprimer trois CSE et diviser par deux le nombre de représentants du personnel.
Et nous sommes tous priés de trouver tout ceci formidable, au nom d’une pensée supérieure qui se serait exprimée à cette occasion, ou à cause d’un droit du travail défavorable aux salariés et qui rend difficile la lutte !
HORS DE QUESTION ! Nous n’admettrons jamais que l’on puisse arbitrairement supprimer notre CSE et ses 60 ans d’histoire sociale, nous n’admettrons jamais que l’on puisse arbitrairement supprimer la moitié des élus du personnel, nous n’admettrons jamais l’inadmissible ! Cette capacité d’indignation est l’ADN de notre syndicat ! Et les coups de fil de notre DRH France aux fédérations syndicales pour mettre la pression, n’y changeront rien !!!
Nous allons contester cette mesure jusqu’au bout de nos forces, jusqu’au bout de nos finances, jusqu’au bout de nos droits, car cette mesure est profondément injuste ! Peu importe ce qui arrivera au final ! Ce qui est important, c’est de combattre toutes les formes d’injustices auxquelles nous sommes confrontés, sans arrière-pensées, sans calcul, simplement parce que c’est notre devoir de nous lever et de nous battre pour la justice !
L’ensemble des salariés des 3 collèges électoraux, peuvent nous aider dans ce combat, en votant pour tous les candidats CGT, aux prochaines élections des représentants du personnel ! Car nos futures actions en justice n’étant pas suspensives, il faut que nous participions aux élections sous cette forme, même si nous la critiquons fermement et que nous y soyons massivement élus, pour pouvoir avoir un maximum de moyens pour mener la lutte et rétablir un ordre plus juste !
Thonon, le 18-11-22