Nous avons commencé dès 6h les nouveaux horaires et cela jusqu’à 13h (2 shift : 6h-13h00 et 13h30-20h30 au lieu des horaires habituels). Finalement, le passage aux tourniquets s’est relativement bien passé ce matin. Curieusement les salarié-e-s du site (TXL, Thales) ont étalé leurs arrivées entre 5h45 et 6h15. Ce qui n’a pas entrainé à priori la congestion que je redoutais tant. Je verrai comment cela va se passer pour le shift de 13h et aussi sur la durée.
Les open space sont vides, encore quelques allers et venues dans les couloirs .
Pour ma part, j’ai déserté mon open space. S’imaginer tout seul dans ce grand espace, ce n’était pas concevable à moins de développer des troubles psychiques (lol). J’ai donc investi de manière permanente le local CGT de TXL.
Un mot sur les relations avec la direction. Il a fallu que la CGT TXL et Thales porte des revendications, que la CGT Thales enclenche officiellement un droit d’alerte à Thales après avoir voté contre les nouveaux aménagements en CSE hier (les autres OS ayant voté pour) et une grève sauvage de salarié-e-s de TXL hier pour que l’on soit enfin écouté, partiellement tout du moins. La direction a fini par comprendre qu’il fallait éviter à tout prix les points de congestion. Les salariés Thales et TXL dorénavant n’ont plus à pointer. Encore heureux, cela fait des mois que nous râlons sur le fait qu’il ne reste plus qu’une pointeuse sur 2 voire sur 3 en état de marche. Imaginez les dégâts si une centaine de salarié-e-s devaient pointer au même moment. Des heures de discussion et de refus pour enfin admettre l’évidence.
Il reste encore à traiter le problème des tourniquets. Les salarié-e-s du site Thales, TXL arrivent maintenant au même moment et repartent au même moment par shift (avant les salarié-e-s de Thales étaient quasiment tous en horaire variable dans la plage 7h15 – 17h45). Le site dispose d’un seul point de passage. Le tourniquet du milieu a été neutralisé pour respecter une distance de sécurité d’1m. Quand on voit la configuration de ce passage où potentiellement plus de 150 salarié-e-s passent au même moment, une évidence saute aux yeux : ce passage peut représenter un point de congestion rendant très aléatoire la santé et la sécurité des salarié-e-s. Une évidence, pas partagée par tout le monde ! Un bel exemple de consigne appliquée avec un certain manque de « discernement » qui consiste à créer des conditions potentiellement plus dangereuses pour les salarié-e-s en cherchant contradictoirement à les améliorer.
Idem pour l’acquisition des RTT. Lors de la présentation en CSE à Thales et TXL, la direction comptait récupérer dans les compteurs de temps, le temps de travail non effectué mais payé. En effet, les salariés viennent travailler sur une amplitude de 7h au lieu de 8h30. Nous l’avons prévenue à maintes reprises que cette mesure risquait de mettre le feu aux poudres vis-à-vis de salarié-e-s obligé-e-s de maintenir l’activité au risque d’être contaminé-e-s. La direction a finalement dû se rendre une nouvelle fois à l’évidence, elle a donc cédé sur ce point … pour les salarié-e-s de TXL uniquement. Je précise ce point car sortant du bureau de notre DRH commune Thales et TXL ce matin, et tenant à repréciser ce point, j’ai eu la déconvenue d’apprendre que cette mesure n’était pas pour l’heure étendue à Thales !
Bref, les considérations matérielles continuent à dominer la direction malgré la tourmente que nous vivons, et nous (syndicalement) devons continuer à les interpeller sur ce qui nous semble évident comme en temps normal. J’avoue que par moment c’est usant.
Les conditions de travail communes à TXL et Thales :
- Shit du matin de 6h à 13h
- Shift de l’après-midi de 13h30 à 20h30
- Heure majorée à 12,5% pour les mensuels entre 6h et 7h
- Les RTT continuent à être acquises même si nous effectuons 35h au lieu de 38h30 (TXL uniquement)
- Prime d’équipe pour les mensuels
- Prime d’incommodité pour les mensuels
- Les forfait-jour continuent à bénéficier de la souplesse liée à leur contrat mais dans le shift. J’étais au tourniquet ce matin pour rappeler ce point essentiel aux salarié-e-s en forfait-jour. Si ils et elles ne peuvent pas bénéficier des mêmes conditions que les mensuels au moins peuvent-ils ou elles continuer à bénéficier de la souplesse horaire. Ces salarié-e-s peuvent prétendre à ces mesures à condition de demander auprès des RH la suspension temporaire du forfait jour.