La CGT s’est à de multiples reprises prononcée à tous les niveaux de Thales, en local pour TAES, AVS et du Groupe sur notre « boussole » :
- Strict respect du confinement pour protéger la santé des salarié-e-s, de leurs proches et de la population en général. Comme le rappelle à longueur de temps les soignant-e-s : « Ce n’est pas le moment de fléchir, RESTEZ CHEZ VOUS ! »
- Recours au chômage partiel repoussé pour préserver la rémunération des salarié-e-s
Depuis le début de la crise : nous sommes en accord avec l’utilisation des soldes de congés 2019-2020 (RTT salarié et direction, congés, heures supplémentaires, repos compensateur, HNA), puis en dernière limite 5 jours ouvrables de CP 2020-2021 puis congés d’ancienneté.
Nous sommes donc d’autant plus légitimes à exiger des informations complémentaires permettant d’éclairer les salarié-e-s sur la situation pour les semaines à venir afin de sortir du flou actuel :
- Liste au niveau de TAES et pour l’établissement la liste « affinée » des activités (projet) critiques ou essentielles pour la nation
- Nombre de salarié-e-s par établissement :
- en télétravail (activité critique)
- en télétravail (activité non critique)
- garde d’enfants
- maladie
- mis en confinement
- sur site
- sans activité en télétravail (sans charge)
- Découpage au sens du L5122-1 par établissement, service, atelier, projet, etc… préparant les conditions de l’activation du chômage partiel et les effectifs concernés
- Liste des projets susceptibles d’être maintenus en particulier en télétravail avec le niveau prévisionnel d’activités (par exemple 40%, …%, 100%) et les effectifs concernés
- Liste des projets Amont (PP, R&T) maintenus, les budgets et les effectifs concernés
- Eclairage des élu-e-s aux CSEC et CSE, quant à l’activité partielle sur le volume d’heures prévisionnel par ligne de produit et par projet affectant les salarié-e-s
- Tissu industriel de sous-traitant autour des activités Thales, identification des fournisseurs critiques/essentiels à soutenir et à maintenir en vie.
- liste des affaires et projets maintenus, suspendus ou annulés en Inde et Singapour.
Tant que nous ne disposons pas de ces informations nous ne pouvons et nous refuserons d’être consultés.
Nous vous demandons d’intégrer cette déclaration dans le PV du CSE du 9 avril 2020.
La CGT est en attente d’informations complémentaires citées ci-dessus.
Nous vous demandons aujourd’hui le strict respect de l’application de l’accord groupe COVID-19 en rappelant que cet accord cadre des dispositions de confinement.
Hors, au regard des documents envoyés au CSE-C, vous souhaitez faire redémarrer sur Méru des activités non critiques pour satisfaire le Chiffre d’affaires et la facturation au risque de mettre en danger les salariés. On voit bien que la finance cherche à dégager du cash au risque pour la santé des salariés.
Vous avez mis en place sur Chatou des dispositions sanitaires : ces dispositions sont acceptables du fait qu’il y a environ 60 personnes potentiellement susceptibles de venir travailler sur site non présentes simultanément. Qu’en est-il des évolutions sur ce sujet à Chatou ?
Sur Méru le site accueille en ce moment 135 personnes. Mais quid dans deux semaines quand il y aura entre 160 et 200 salariés sur le site…. Vous verrez à ce moment-là les problèmes de santé arriver et le danger pour les salariés. Il en sera de votre seule responsabilité. Nous n’en avons pas fini avec le virus. Les mesures de confinement doivent rester la règle.
La direction nous informe de la mise en place de l’activité partielle.
L’effet d’aubaine, lié aux mesures gouvernementales et le contexte de l’épidémie covid-19 favorable aux entreprises, n’a pas de sens pour les salariés, s’il s’agit de restaurer les marges et la rentabilité de TAES (et du Groupe).
La CGT veut un débat sur la sortie de crise, Cette crise qui ira pour l’aéronautique, au-delà de l’épisode épidémique. La filière aéronautique, le secteur du transport dans son ensemble, va être marqué durablement et certainement reconfiguré.
Pourtant AIRBUS, qui cite l’Airbus A321 XLR comme parfait outil de « sortie de crise », et qui va adapter son outil industriel pour traverser la crise du transport aérien mondial ne renonce pas et va continuer à investir dans la R&D et notamment dans les technologies menant à l’avion durable. La problématique de l’environnement restera toujours d’actualité, une fois les secousses passées.
Pour un Grand Groupe comme Thales et sa division Aéronautique c’est l’avenir, mais ce n’est pas la seule piste.
Il faut noter dans cette période de contraction sur nos frontières, que l’externalisation des productions, essentiellement pour de raison de couts, nous a fragilisé en raison d’une forte dépendance de nos approvisionnements, cela doit porter notre réflexion dans la reconfiguration industrielle à venir.