Après la période de congés obligatoire voici venu la période de chômage partiel. La période pourrait être longue selon certains dires. C’est une période de questionnement au regard de nos conditions de travail et de financement. La CGT recueille les questions des salariés et tente d’y répondre en concertation avec nos directions et vous trouverez à ce titre sur nos pages web plusieurs réponses à vos questions (groupe et AVS).
La CGT vous défend dans l’entreprise à Valence mais pour la CGT cela ne peut pas se faire sans prendre aussi en considération le monde qui nous entoure : les aides sans conditions sont peut-être appréciables si au bout du bout elles vont bien jusqu’aux salariés. Mais même ainsi, attention car au final il faudra bien que quelqu’un les paient ! Si c’est pour remettre plus d’austérité et casser les hôpitaux ce ne sera pas une solution y compris pour les Thalésiens. Nous en payons maintenant les conséquences. Il est plus que temps de défendre l’expression que la CGT a toujours défendu : « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ». Mais cela doit s’adresser à tous et pas qu’aux salariés! Et soit dit en passant, comme le reconnait indirectement le président, si le projet de retraite par point avait été mis en place elle aurait fait des dégâts pour les personnes âgées.
Ce n’est pas la conception de la CGT que de défendre les salariés de Thales sans prendre en compte les salariés d’Eurest de Vinci ou de GSF. Proposer de rouvrir le RIE part sans aucun doute de bon sentiment mais encore faut-il en discuter avec les salariés concernés pas uniquement avec leurs directions. Cela engendre des contraintes sanitaires /alimentaires et au final économiques que nous devons absolument voir entre salariés. Leurs directions aussi veulent faire du cash pour faire du cash.
Les directions répètent en permanence que la situation est catastrophique. Si nul ne peut prétendre que la situation serait simple et ne poserait pas de problème, les discours de nos directions sont dangereux !
Cela ressemble à un discours pour mieux nous endormir et
Pour mieux faire passer la pilule qui risque d’être dure à avaler !
A Valence sous prétexte de faire du cash et de la seule nécessité de faire du cash, la direction met en place le déconfinement avant l’heure et sans connaître les règles qu’il faudra appliquer. Cela se fait avec le consentement des autres organisations syndicales ou par l’absence de l’une d’elle !
Et pendant ce temps tous ceux qui pourraient faire du télétravail ne sont pas en télétravail ! Selon des critères de cash, de la seule rentabilité, des projets sont arrêtés. L’éventuel reprise pourra se faire en mode pompier comme on sait bien le faire à Valence. Les directions (et pas que celle de Valence pour le coup) naviguent à vue, pas de véritable réflexion sur du long terme. Diversification ? Projet d’avenir ? Les transports de demain ? La question du réchauffement climatique ? D’éventuelles autres pandémies ? Non, non il ne s’agit que de penser aux dividendes ! Et ne nous laissons pas encore tromper au bout du bout notre effort sera-t-il récompensé ? En avons-nous les garantis ? Est-ce que là encore il faudra attendre et donner confiance aux investisseurs (à ceux qui se font du cash par notre travail) ?
Nos directions nous expliquent que nos clients sont en train de réduire leurs commandes et nous en subissons les conséquences. Comme nous n’avions pas les moyens financiers et humains nos directions ont développé des activités en Inde. Et maintenant comment cela se passe-t-il ? Dans la logique de faire du cash, dans la logique où nous n’aurions pas assez de finance, va-t-on voir de plus en plus d’activité se développer dans des pays low cost ? Et même si c’était le cas peut-on parler de solidarité comme nous le dit maintenant notre directeur de site ? Il faut peut-être aussi voir dans quelles conditions ils travaillent ! Il faut s’assurer que la politique de bas cout n’est pas encore et toujours une politique du moins disant social, ce qui n’est pas avantageux pour les salariés des pays en développement et encore moins pour nous !
Il faut peut-être aussi se saisir de cette situation pour proposer et envisager de nouvelles solutions. Il ne faut pas rester dans cette expectative en attendant les jours meilleurs sans chercher d’autres solutions ! S’agit-il de faire du cash pour faire du cash ? Comme nous le répète de fait nos directions. Est-ce le seul avenir de notre entreprise ? N’avons-nous pas un rôle dans la société d’aujourd’hui et de demain ?
La CGT Thales réfléchit et avec d’autres syndicats de Thales et d’autres entreprises, nous travaillons sur des nouvelles stratégies et de nouveaux projets !
Vous pouvez le faire avec nous !